Registered since Friday, June 16, 2006
Le train de vos injures roule sur les rails de mon indifférence.
Il suffit de répéter une phrase assez souvent et assez fort pour qu'elle devienne une vérité. Du moins, si elle survit à ses détracteurs. Mais, si on parvient à les réduire au silence, alors ce qui reste est, par défaut, considéré comme vrai. De manière objective, peut-on considérer qu'il s'agisse de la vérité ?
Non. D'ailleurs, est-il vraiment possible d'exprimer un point de vue objectif ?
Là aussi, la réponse est non. C'est littéralement et physiquement impossible. Il y a trop de variables. Trop de données et de formules à prendre en compte. Bien sûr, on peut essayer. On peut se rapprocher petit à petit de la révélation.
Mais l'atteindre, jamais...
Bientôt mon heure viendra et je quitterai ce monde. Cette pensée et la peur qui m'inspire, envahit tous les instants de ma vie. Je sais que mon corps retournera à la terre. Mais qu'adviendra-t-il de mon âme ? De mon identité ? Qu'adviendra-t-il de Moi ? Je suppose qu'il n'en restera rien, qu'il n'y a pas d'autre monde, ni de retour possible dans celui-ci. Je disparaîtrai. À jamais.
Nos vies sont si brèves et si insignifiantes. Dans le cosmos, nous ne représentons rien. Peu importe ce que nous y avons fait. Peu importe si nous avons choisi le mal plutôt que le bien. Rien de tout cela n'a d'importance. Personne ne nous demandera de rendre des comptes. Il n'y a pas de jugement dernier. Juste le silence. Et les ténèbres. Profondes et absolues...
Je suis convaincu que tant que les personnes malveillantes existeront, ils tenteront de déformer la réalité pour mieux l'adapter à leurs ambitions. Ils sont conscients que la vérité absolue n'existe pas. Du moins, ils savent que, quand bien même elle existerait, nous n'aurions pas le bagage nécessaire pour l'interpréter. Ils cherchent donc à imposer leur propre version.
Ce qu'ils veulent, c'est remodeler notre existence à leur image. Les hommes n'ont rien à voir là-dedans. Ce ne sont que des outils. Ce sont les concepts qui importent. C'est très rusé de leur part. En effet, comment déclarer la guerre à un concept? C'est l'arme parfaite. Elle n'a pas pris forme physique, mais elle peut altérer notre environnement de bien des façons - violentes, pour la plupart.
On ne peut pas tuer une croyance. Même si on tue ceux qui l'adoptent, même si on détruit les textes qui l'entretiennent, on ne gagne qu'un court répit. Un jour, quelqu'un s'y intéressera de nouveau, la réinventera.
Pourquoi notre instinct nous incite-t-il à la violence ? J'ai observé les interactions entre les différentes espèces. C'est à croire que notre besoin inné de survivre passe nécessairement par l'élimination d’autrui.
Pourquoi ne pas affronter ensemble l'adversité ? Nombreux sont ceux qui pensent que le monde a été créé par des forces divines - mais seul un fou peut en être à l'origine, un fou qui ne jure que par la mort, là destruction et la désolation. Nos origines semblent chaotiques, fortuites.
Notre finalité, nous ne la comprenons qu'avec le temps qui passe. C'est la nature qui la dicte et - plus tard seulement - les hommes.
L'homme qui, cherche à dominer ce qui l'entoure. Je suppose qu'il est dans notre nature de vouloir exercer une emprise sur notre environnement, mais cela ne devrait pas s'étendre aux autres êtres humains...
Que peut-on faire pour y remédier ? Doit-on encourager la tolérance et l'égalité ? Parfois, nous parlons d'éducation, et nous croyons que la connaissance nous protégera contre l'immoralité. Mais quand je marche dans les rues et que je vois des personnes se faire corrompre, mon cœur saigne.
Quand je vois un ninja se décourager et perdre espoir à cause d'un autre en lui expliquant qu'il n'est là que pour le divertir, je serre les poings.
S'il y a une chose que j'ai apprise, c'est que, quand on parle aux hommes, ils ne comprennent pas. Il faut leur montrer. Il faut qu'ils puissent eux-mêmes établir des relations.
Si je disais à un homme: "soit dévoué, soit tolérant, ouvre ton esprit...", il oublierait mes paroles et aucun changement ne se produirait. Ce serait peine perdue. Voilà pourquoi nous devons maintenir le cap et agir.
J'ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse, et à connaître la sottise et la folie. J'ai compris que cela aussi, c'est la poursuite du vent. Car avec beaucoup de sagesse, on a beaucoup de chagrin. Et celui qui augmente sa science, augmente sa douleur.
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